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Lisa Tonelli

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Il y a quelque chose en moi qui est toujours en train de déborder. Je parle beaucoup, je suis maladroite, je fais toujours beaucoup trop à manger, j’ai des dizaines de coup de cœur par jours et autant de projet en tête par semaine. Je trouve beaucoup de gens très beaux.

 Je cours, je cours après ma vie incapable d’accepter que je ne pourrai pas réaliser tous mes rêves de mon vivant. 

Je suis une affamée 

Je suis très tactile

La poésie qui me plait c’est celle qu’on n’attend pas. 

La beauté kitsch des fleurs en plastique et des tissus irisés qu’on ose pas porter 

Les maladresses

Les rues de Naples pleines de sacs poubelles.

Les couleurs trop vives.

Les femmes trop maquillées.

Les fleurs mauves et bleus 

Les rêveries un peu ridicules. 

Les terrils 

J’aime les détails

La singularité  

Les anecdotes milles fois racontées.

La vraie générosité. 

Les tatouages regretter 

La nostalgie 

 

J’ai des origines italiennes dont je me sers souvent pour me donner une contenance. C’est amusant ! 

 

Je suis diplômée du Conservatoire Royal de Bruxelles mais ça a vraiment peu d’importance parce que ce n’est pas ça qui me définit. 

 

J’ai aussi suivi une formation de biographe privé parce qu’au-delà de raconter ma vie j’aime aussi écrire celle des autres.

 

Je donne des cours de théâtre en Académie et en ASBL et ça me réjouit. Chaque âge à sa magie et son lot de difficultés mais travailler avec des enfants, c’est un peu comme ne pas vieillir. Si vous déconnecter une seconde du moment présent, ils vous marchent sur la tête. Ça oblige à être-là, à garder un contact permanent avec la réalité et ça me semble essentiel pour une artiste. C’est important d’ancrer notre travail dans la réalité, le concret, le terrain. 

J’aime que nos spectacles soient accessibles à tout le monde. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde doit tout comprendre de la même façon. Mais que tout le monde puisse avoir accès à des sensations. 

 

Je suis née dans la région de Charleroi, et ça a son importance.  J’y suis attachée à mon charbon, à mon histoire, à mon léger accent et à mon caractère chaleureux qui conduit parfois une trop grande familiarité. 

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